A la recherche des carnassiers en lac de Barrage !

Vouglans (Jura)

Jour 1 :

Je reçois un appel de Nicolas Roux qui me dit : «  Salut Lucas, on tente une pêche en lac de barrage à la recherche des percidés est-ce que ça t’intéresserait de venir »

Ni une ni deux, je réponds favorable à cette proposition et monte rejoindre Nico et Kevin Périllo dans le Jura sur leur terrain de jeu.

J’arrive le vendredi soir, une rapide préparation de la pêche pour le lendemain et Nico fait chauffer le barbecue. C’est sans trop tarder et avec plein d’appréhension que nous allons nous coucher. Le lac de barrage que nous allons pêcher et soi-disant assez capricieux…

Le lendemain au réveil une pluie fine s’abat sur les hauts plateaux du Jura. C’est plein de motivation que nous attelons le bateau; direction le lac.

À la mise à l’eau le temps est sombre, la température fraîche, j’ai un bon pressentiment. Nous attaquons la première dérive tous de manière différente, Nico monte un drop-shot avec un Shakey Shad, Kevin va peigner rapidement au crankbait Vicious V.2.2 et pour moi je pêcherai à gratter sur un Thunder Shad coloris Sexy Shad.

Très vite je comprends que la pêche va se passer sur les bordures, Kevin ne tarde pas à prendre quelques petites perches actives qui chassent les alevins d’ablettes contre les  bordures. Nico fait de même, mais la taille n’augmente pas. Très vite il passe au crankbait et prend un petit brochet.

Moi de mon côté, je gratte toujours au souple et quelques touches discrètes me font penser que les perches tapent dans mon leurre, mais impossible de les ferrer.

Nous changeons pour un post plus prometteur. En effet, nous arrivons sur une tête de roche avec une cassure assez prononcée. Un rapide passage de l’échosondeur, nous confirme qu’il y a pas mal de poisson fourrage mais qu’il est relativement décollé du fond. Toujours la même approche, Nico et Kevin pêche rapidement avec des cranks et jerks, moi je gratte le fond. Je prends une touche de sandre en pêchant super décollé du fond.  Kevin enchaîne avec un poisson correct, c’est un sandre de 69cm qui nous rendra visite au crankbait Howeller coloris Chartreuse Shad. Nico prend également quelques perches.

Là on se dit que les poissons chassent dans la couche d’eau supérieure et qu’il va falloir accentuer la pêche sur la couche d’eau 0-2 mètres. Je prends alors la Bulldawg BD69MLS – MW et monte un crankbait Vicious V 2.1 coloris Ghost Minnow. Les touches ne se font pas attendre, très vite je prends quelques perches.  Là, nous comprenons qu’il va falloir pêcher avec des leurres dits de « réaction » et pêcher assez rapidement. Les poses dans la récupération font parfois la différence, mais là clairement il ne fallait pas s’arrêter et battre la plus grande surface de terrain possible.

Une petite anecdote va même confirmer notre choix. À force de pêcher aux cranks  au sein des bancs de poissons fourrage, on accroche quelques ablettes que nous relâchons. Certaines ablettes étant blessées ont du mal à repartir et divaguent à la surface de l’eau. À deux reprises un sandre va venir les gober en surface, chose que je n’avais jamais vue pour cette espèce surtout en lac de barrage. Mais cela va bien confirmer que nous sommes sur la bonne voie.

Le schéma de pêche est dessiné et nous confirmons quelques coloris plutôt naturels. Nous tentons de continuer de pêcher des cassants raides le long des roches et c’est la bonne option, sandre et perche sont au rendez-vous.

L’heure du casse-croûte arrive et c’est rapidement que nous nous enfilons un sandwich et repartons pêcher une zone de potamots (herbiers dont affectionnent particulièrement les brochets du fait que le poisson blanc se cache au sein de ces herbiers). Je prends mon ALX Grind et monte un Deep Impact coloris True Bream. Nico prend sa Bulldawg BD-76MHC et monte un crank Howeller Plus coloris Splatter Shad. Kevin restera en spinning avec un V2.2 ce qui nous permettra de peigner assez rapidement et de prendre les poissons actifs sur toute la zone. Très vite quelques brochets attaquent, mais la taille moyenne est relativement faible, nous retournons donc sur nos percidés.

 

Nous reprenons le cap sur notre deuxième zone du matin et se sera la bonne option. Des fois, il est bon de laisser reposer un post et de revenir quelques heures plus tard pour l’aborder de façon différente.  Je repasse sur un V2.1 et nous constatons que les grosses perches sont passées à l’action, rapidement j’en décroche une jolie ! Je décide régulièrement de booster mon crankbait au Tournament walleye panfish and crappie et le résultat ne se fait pas attendre une jolie « tatane », comme je les appelle, crève la surface.

(Petite piqûre de rappel : quand vous utilisez un attractant en spray faite bien attention qu’il n’y ait pas de liquide qui se soit déposé sur votre bas de ligne fluorocarbonne, car si c’est le cas l’indice de réfraction du fluoro sera biaisé et votre bas de ligne sera alors visible par les poissons et vous perdrez toute la discrétion créée par votre bas de ligne).

À partir de ce moment, le festival commence ! Nous allons enchaîner les prises à une vitesse folle. Les perches sont en surfaces, les sandres justes en dessous et quelques silures traînent en extérieur du poste. Tout est bon, les jolies prises viennent se faire prendre en photo.

Nous finissons la pêche le soir avec une quarantaine de perches,  6 brochets, 5 sandres et 3 silures. Nous rentrons avec une sensation d’avoir trouvé la pêche sur un lac réputé assez difficile.

Jour 2 :

Le deuxième jour, en se réveillant le soleil tape déjà fort. La pêche va sûrement changer par rapport à hier. En effet, nous recommençons avec le même schéma de pêche. Mais les touches tardent à venir et nous nous apercevons bien que l’eau se réchauffe. Les poissons vont se caler au fond et réduire au maximum leur période d’alimentation. C’est pour cela qu’il va falloir être réactif et profiter des moments de pic d’activité des carnassiers.

Pour cela nous allons sonder un peu pour repérer les potentiels bancs de fourrage vu la veille et orienter notre pêche différemment. En effet, les techniques dites à gratter vont  être plus bénéfique, il suffira juste de trouver la zone de confort du poisson et sa tenue par rapport au poste. Nous allons recommencer les mêmes postes validés la veille, mais très vite le manque de touche se fait ressentir.

On continue notre dérive sur une plage immergée quand soudain sur une zone d’ombre Nico ferre son cintre, un silure vient crever la surface de l’eau.

Là on se dit que les poissons sont calés et qu’il va falloir exploiter les zones d’ombres créées par les falaises qui bordent le lac. Nous validons très vite un coloris. Nous montons des Thunder Shad coloris White Ice sur des têtes plombées de 15 grammes pour pêcher assez creux. Clairement le blanc est le coloris qui est sorti du lot. La pêche du jour commence à se dessiner malgré une faible activité de nos chers carnassiers.  Nous continuons à pêcher sur nos micros zones d’ombres. Quelques sandres et silures se laisseront tenter par nos leurres.

Le lac étant très convoité par les sports nautiques, les dérives l’après-midi sont de plus en plus dures et nous n’allons pas terminer la pêche tard, cependant une dérive qui était en plein soleil le matin est maintenant passée à l’ombre. On passe rapidement en extérieur et on constate que des perches chassent dans les bancs d’alevins. Pour cette dernière demi-heure de pêche, nous allons finir tous avec un crank pour décider les perches actives, c’est avec grande joie qu’elles répondent et se jettent comme des folles sur nos leurres.

En longeant se dernier poste un surcreusement dans la falaise se dessine et là je dis à Nico et Kevin : «  Là il y a tatane », je lance mon V.2.1 et pendu, une magnifique perche vient prendre la pose. Le poste s’appelle désormais « la grotte a tatane ».

Pas mal pour une fin de journée. Pour conclure le changement de temps aura carrément bouleversé la pêche et les poissons se seront calés, on aura quand même réussi à tromper quelques individus, mais la pêche n’aura pas été aussi fructueuse que la veille. C’est la pêche et nous ne sommes pas « capots  ». Comme quoi, le temps et la température sont des facteurs déterminants qui jouent sur l’activité alimentaire des poissons.

C’est après un week-end comblé que je quitte Nico et Kevin et leur magnifique Jura pour regagner ma Savoie natale.

 

Lucas Martinet,

Avec Nicolas Roux et Kevin Perillo .

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