Les 21-22 Mai se déroulait au Grand Large (69) la première manche du Championnat de France de pêche aux Carnassiers Challenger Zone Est.
Ne connaissant pas ce plan d’eau, nous effectuons un repérage 3 semaines avant la compétition. Cela nous permet de nous rendre compte des caractéristiques de ce plan d’eau (eau très claire, herbier omniprésent et faible profondeur). Pendant ce repérage, nous avons varié les techniques utilisées (leurre souple faiblement plombé, leurre dur). Une technique est sortie du lot en termes de résultat: la pêche au shad sur tête plombée (Thundershad + tp de 7grs). Il a fallu trouver le bon compromis entre la plombée et la vitesse de récupération, pour que le shad passe le plus près des herbiers sans s’y accrocher. Ce pattern, nous permet de prendre plusieurs brochets. Nous remarquons également que des zones bien précises (eau plus trouble) donnent de meilleur résultat.
Jour J
Après les formalités de départ et un bon café, il est temps de rejoindre la ligne de départ. Nous partirons en 3ème vague, ce qui nous laisse le choix sur les postes à attaquer. Nous filons sur une zone où l’eau est trouble. Après plusieurs minutes à lancer sans répit, nous enregistrons enfin les premières touches. Les brochets tapent sur nos shads mais il est impossible de les ferrer. Ils ont une faculté impressionnante de prendre nos leurres sans se piquer, même avec l’utilisation de stinger (triple supplémentaire sur le shad). L’agacement commence à se faire sentir. Je prends une touche imperceptible. J’envoie un ferrage digne d’un basseur américain, la canne cintre de tout son possible et puis plus rien. Je pense de suite à la casse, je ramène ma ligne et là stupéfaction ; l’agrafe est complètement ouverte. Morale de l’histoire, il faut éviter l’utilisation des agrafes et privilégier les anneaux brisés ! Je sais maintenant qu’il faut vite faire abstraction de cette mésaventure et rester concentré. Tout en pêchant sur la même zone, on commence à monter au bateau plusieurs brochets non-maillés. Nous sommes surpris par le nombre de petits brochets présents sur le spot.
Kévin, mon binôme, décide de changer radicalement d’approche. Il se met à pêcher en verticale avec un petit shad. Au bout de quelques minutes, il prend un brochet qui à l’air maillé. Nous sommes soulagés enfin un poisson validé, il accuse 50,2 cm ! On continue le reste de la manche à pêcher cette zone en espérant rentrer d’autres poissons maillés, sans succès. La manche se termine sans autre poisson pour nous. Nous sommes sûrement passés à côté de quelque chose, on se pose pleins de questions !
Résultat de la journée, on finit à la 15ème place.
Deuxième journée, nous sommes remontés à bloc. Grâce aux discussions de la veille avec les autres concurrents, on se rend compte que notre stratégie avait permis à plusieurs équipes de finir dans le top 5 lors de la première manche.
On décide donc d’opter pour la même stratégie que la veille. Mais nous allons varier plus souvent de leurres, alternant shad et crank (Howeller de chez Livingston et, V2.0 et V2.1 de chez Vicious).
Départ de la deuxième manche, nous nous dirigeons sur la même zone que la veille. Dès les premiers lancés, on enregistre les premières touches. Le premier brochet maillé ne tarde pas à arriver sur le bateau. Il mesure 64cm, on décide de le garder au vivier un moment. On va profiter de ce pic d’activité pour faire un deuxième poisson maillé (54 cm). La journée s’annonce bien. Mais le temps commence à se dégrader, le vent devient de plus en plus soutenu. Cela devient difficile de pêcher correctement. On fera une dizaine de poissons non maillés. A 10 min de la fin, je me retrouve avec un poisson qui me paraît imposant au bout de la canne. Je me rends compte assez rapidement qu’il s’agit d’un petit silure. Il fait 88 cm !
La fin de la manche approche, nous filons rendre notre feuille de marques et attendre les résultats. Verdict : nous finirons 12ème de cette manche.
Au final, nous limitons la casse grâce à ses 2 dates classées. Il nous a manqué quelques choses, mais c’est la compétition. Cela nous force à nous remettre sans cesse en question.
Nicolas