Trip Team à Mequinenza

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Départ à 20h vendredi soir pour un périple de 8h depuis Rouen, direction Alès pour rejoindre Nassa Khanfour. Aussitôt arrivé, chargement du 4×4, attelage du bateau et c’est reparti ! Nous récupérons Amaury Cros sur le trajet de l’Espagne, et en route pour 5h de voiture direction Mequinenza ! Bon… ce trajet là je ne l’ai pas vraiment vu, car après une nuit blanche sur la route, j’ai fait un petit coma jusqu’à notre destination !

Jour 1 : Plein les yeux

Une fois sur place, petite halte au magasin de pêche Mequifish de David Espax pour les formalités administratives. D’ailleurs, nous aurons très bientôt le plaisir de trouver des produits Naskan dans sa boutique.

L’eau du Lac de Fayon étant très chargée, la Cinca étant en crue, nous prenons la direction de la mise à l’eau du Lac de Caspe. Le Lac est vraiment magnifique, le temps est radieux.

smokercraft naskan

Il est 13h. Nous lançons les premiers leurres à l’eau. Nous sommes restés non loin de la mise à l’eau car, n’ayant pas reçu les écho-sondeurs dans les temps, ce sont les connaissances du Lac par Nassa qui nous guident. Nous commençons par gratter le fond en lancer ramener équipés de Thunder shad, Pork shad, Ubershad, Hula shad et compagnie. Les premières cartouches ne tardent pas, BAM !

Nassa sort le premier poisson.

sandre nassa khanfour

Suivi de près par Amaury !

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Et moi-même.

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Nous poursuivons jusqu’au soir, la pêche est assez dure, les poissons  sont éparpillés, l’eau est très haute, mais ils restent au rendez-vous et nous mettent de bonnes mandales !

Première demi-journée un peu timide avec une dizaine de poissons.

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Après un passage  à l’hôtel nous descendons au restaurant et nous y trouvons un bon nombre de Français, Nassa connait presque tout le monde ! Après discussion il s’avère que la pêche fut difficile pour tous, locaux comme étrangers en ce samedi.  L’eau froide, la sortie de fraie récente de par l’hiver doux et une eau très haute font que les poissons sont dispersés. Ce sont des conditions exceptionnelles, d’après certains guides, qui n’ont pas été vues depuis près de 15 ans. Le climat est vraiment détraqué …

Allez, au lit !

Jour 2 : Vent et pluie

Mise à l’eau matinale, les viviers sont déjà remplis…  de bières 🙂

Le ciel est sombre, le vent souffle fort et des rafales de pluie rythment la journée.

Nous décidons de remonter le Lac bien plus en amont, jusqu’au camping de Caspe, pour voir la qualité de l’eau, qui s’avère être blanchâtre et crémeuse. Nassa claque un sandre Amaury idem, et nous repartons vite (très vite) sur nos pas, direction la Magdalena.

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Nous optons pour une pêche rapide, toujours en lancer ramener, à gratter le fond en passant de pointe en pointe. La méthode consistait à passer une seule fois sur le poste. Soit les premiers lancés étaient payants, et nous sortions un ou deux poissons, soit rien. Dans tous les cas nous partions aussitôt vers la pointe suivante en changeant parfois de rive. Une pêche donc très rapide et beaucoup de navigation.

Cela nous a permis de toucher une quinzaine de poissons, et d’affiner la recherche et la technique à mettre en place. Et oui, la pêche est toujours difficile et les conditions météo étaient dures à endurer.

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Anecdote du jour, une grosse carpe venue gober mon leurre en verticale sans aucune animation m’a mis la misère. Gros rush au ferrage, elle bondit plusieurs fois hors de l’eau puis se lance dans une course sous les arbres. Le petit moulin et la tresse 8/100 de chez Vicious fait le taf mais pas dans des branchages remplis de moules 🙁

Coupé !

En résumé, on touche pas mal de poissons, dont un beau doublé perche / sandre pour moi et Amaury.

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Jour 3 : Sous le regard des vautours

Gros soleil ! Ciel bleu ! Très faible vent ! Le paysage se montre grandiose dans ces conditions.

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Des bancs de milliers d’alevins viennent se dorer la pilule à la surface, quelque peu dérangés par de grosses perches ! Nous leurs venons en aide à coup de lipless Livingston pour calmer leurs grandes bouches.

Il fait très chaud et la fatigue se fait sentir, petite sieste sur le ponton à tour de rôle, à l’ombre des falaises, d’où nous guettent d’énormes vautours. Sincèrement, le paysage est magnifique et sa diversité en met plein les yeux.

Nous alternons les techniques, verticale, lancer ramener, poissons nageurs. Bref, on s’égare un peu, sauf pour trouver le vivier et son précieux chargement de San Miguel lol.

Peu de poissons répondent à l’appel en dehors des perches. Nous prenons des sandres de 30cm maximum.

On décide de mettre un peu de côté les résultats pour passer sur un cours de pêche aux bass by Nassa Khanfour. C’est une pêche que je n’avais jamais abordée sérieusement, mes seules prises se sont faites sans chercher spécifiquement cette espèce. Au programme, lizards and craws par V&M en texan weightless à skipper dans les branches pour ma part. Flipping plombé d’un Slip and Jig de chez V&M pour Nass et spinner cyclone bait pour Amaury. Ce sont les premiers jours de gros soleil, et ils commencent tout juste à monter. Nassa nous enseigne l’approche discrète et les postes à cibler.Je suis le seul à toucher un poisson, sur un lézard. Hélas trop excité par le départ de ma bannière, et non habitué à cette technique, mon ferrage a manqué de violence et le poisson se décroche au bord du bateau. Estimé à un bon 45 par Nassa, il me restera en travers de la gorge le reste de la journée. Le prochain, avec le ferrage que je vais lui mettre, arrivera directement sur le ponton lol.

Cette journée fut très instructive, nous avons sortie de très belles perches, dont une surnommé  » gros percho  » par Amaury

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Jour 4 : Verticalité = poissonnets !

Apres 3 jours d’analyse, Nassa passe à l’action ! Nous qui commencions à le taquiner en le qualifiant de  » champignon  » au lieu de champion, avons pris une bonne leçon de stratégie. Poste, profondeur, approche, technique, leurre ? La machine à analyser s’est activée. Bien dommage de devoir partir car grâce à lui nous étions partis pour cartonner. Pour rappel, nous n’avions pas de sondeurs mais un Nassa vaut bien un écho, et il ne consomme pas de batterie, seulement de la bière !

Nous partageons avec vous la méthode utilisée.

Sans prétention, après échanges avec les autres bateaux, nous sommes sortis du lot avec cette stratégie. Car la pêche a semblé plus dure pour tout le monde en ce dernier jour, qui pour nous fut le meilleur.

Comment ?

– plombage assez léger, 12-14g

– leurres: Thunder shad / Ubershad 4″ et 5″ couleurs naturelles

attractants aux hormones

– pêche en verticale pure jusqu’à 12 mètres maximum

– aucune animation

– 2 dérives à chaque poste, poissons ou pas

– dérives lentes

– pêche sur pente raide / cailloux / et même grand tombant

– dérives très discrète avec le moins d’utilisation possible du moteur électrique, grâce au vent.

– tête plombée fireball.

Pourquoi ?

Durant les jours précédents nous avons constaté que les poissons étaient totalement éparpillés, mais les bordures sur les grands tombants rocheux étaient les plus payants. Le problème de ces postes, ce sont les rochers ! Les poissons se tiennent entre les cailloux, et nous … on s’accroche ! Et bien pour minimiser le problème nous options pour un plombage léger et une dérive extrêmement lente. De cette façon, en restant en verticale pure, et sans aucune animation, nous pouvions éviter les rochers au moindre contact, une grosse concentration et une pêche très appliquée était de rigueur.

Un autre intérêt à ne pas animer, vient d’une déduction pourtant simple mais peu pratiquée.

Un poisson en chasse va attaquer un leurre qu’il soit simplement décollé du fond et sans animation, comme un leurre en action rapide. En revanche un poisson posé au fond ne se donnera pas souvent la peine de se jeter sur un leurre qui passe rapidement, même à côté de lui. C’est pourquoi, le fait de ne pas animer, permet de toucher les poissons posés au fond comme ceux en chasse, et donc de maximiser les touches. Et oui ! Imiter un poisson fourrage tétanisé au ras du fond et isolé, augmente radicalement les touches, et la tape est fulgurante je l’avais déjà constaté au Lac d’Avène où Nassa touchait bien plus de poissons que moi, côte à côte en verticale, j’animais, lui non…

Ensuite, pour maximiser l’efficacité, il y a 2 points que je prends plaisir à partager avec vous. Le premier, consiste à utiliser des fireball et non des sabots ou autre TP, car le leurre étant piqué juste à la tête gardera toute sa souplesse et la dérive va faire le travail d’animation. Utiliser des triples voleurs n’entravent pas la nage. Les poissons coffrent les leurres qui étaient quasi statiques. Une canne Shakey Head permet de laisser le poisson aspirer le leurre par sa souplesse, mais son nerf permet un ferrage violent qui assure la prise. L’autre point est l’utilisation d’attractants. Un leurre sans attractant sur cette technique, c’est comme un steak frites sans ketchup ! Nous utilisions l’attractant Dr Juice spécial sandre à base d’hormones.

Une fois de plus j’avais constaté l’efficacité lors de précédentes sessions.

Et enfin, pour ce qui est des postes, 2 dérives seulement permettaient de prendre les poissons de chacun de ces postes ou de n’en toucher aucun. Quoi qu’il en soit nous passions rapidement à la zone suivante, poisson ou pas, nous n’insistions pas plus de 1 ou 2 passages.

Toute cette stratégie nous a permis de toucher un très grand nombre de poissons. Sandres et perches, dont de très beaux spécimens et une flopée de petits.

Matériel utilisé :

Malgré les conditions météo, les vagues et tout le matériel sur le bateau (3 personnes, une dizaine de cannes et des grosses caisses de leurres ) nous avions largement la place de circuler, très à l’aise pour pêcher, se poser, et même dormir lol. Il est très stable par sa largeur, et surtout, il envoie !

Tout le matériel utilisé (cannes, accessoires, bateau) sont distribués par Nassa, qui est également guide de pêche. Un atout, car les connaissances de ce monsieur sur ses propres produits et le matériel de qualité utilisé, assure un séjour d’une qualité irréprochable.

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Un séjour inoubliable avec plein de nouvelles connaissances à mettre en pratique et à perfectionner. Que de plaisir à pêcher en compagnie d’Amaury et de Nassa le champignon !

A bientôt !

Rémi ESTEVE, Team Naskan.

Un Commentaire

  1. Bjr, merci pour ce bel article très instructif. Pouvez vous me dire à quelle période (mois // année) vous étiez à Caspe ? je vous remercie. Cordialement. Philou

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