HEDDON, le commencement

James Heddon est sans conteste le créateur du premier leurre dur de surface, il faut le préciser, nous le verrons par la suite, apiculteur de métier et premier producteur mondial de miel, il fut aussi politicien et participait dans l’édition de journaux.

Sa première création se passa aux alentours des années 1890 et c’est son observation qui va, sans qu’il le sache, transformer sa vie.

C’est au bord de l’étang Dowagiac en attendant un ami pour une partie de pêche au bouchon qu’il assista à une scène.  Par les vibrations de son bouchon sur l’eau qu’il vit un black-bass s’attaquer à ce dernier. Il eut d’abord l’idée avec des bouchons de bouteille en rajoutant des hameçons qu’il eut des résultats  satisfaisant il distribua quelques modèles à ses amis et il perfectionna son idée avec des morceaux de manche à balai.

A cette époque il ne se doutait pas qu’il venait d’inventer l’histoire des leurres et ce ne fut qu’en 1902 avec ses deux fils qu’ils fondèrent la compagnie Heddon où le premier leurre artificiel fut fabriqué et vendu.

A des milliers de kilomètres de là, en Finlande pour être précis, un autre génie de l’observation opérait, Rapala Lauri, que l’on ne présente plus, qui pour nourrir sa famille, en premier lieu et ensuite vendre ses prises, sculpta sur un bout de balsa un autre leurre dur qui n’est autre qu’un Minnow.

Vous me direz, elle est où l’invention?… On y vient, Lauri s’était rendu compte dans les eaux cristallines lorsqu’il regardait les salmonidés en chasse, ces dernier s’attaquaient plus facilement sur des petits poissons à la nage plus  sporadique, dû surement à une mauvaise santé et il s’est concentré sur cette idée, pour enfin inventer la bavette sous les leurres, qui non seulement faisait plonger le leurre sous la surface, mais surtout désaxait sa nage et donnait une nage frénétique.

Voici comment Heddon avec le leurre de surface et Rapala avec un leurre plongeant naquirent les plus grandes innovations des leurres durs. Ces grandes marques de leurres sont toujours en activité.

Ce n’est que beaucoup plus tard dans l’histoire et par ces inventions que l’intérêt et les connaissances ont explosé avec tout le matériel nécessaire pour la pêche (canne moulinet fil etc.).

Cette grande concentration d’innovation, sans cesse renouvelée que la course aux produits se poursuivie dans les années 1950, les collectionneurs n’existaient pas à cette époque et, dans les années 1970 étaient très rares. Les quelques-uns qui existaient se connaissaient peu.

Ce n’est en 1976 toutefois que trois collectionneurs formèrent un club (la NFLCC) National Fishing Lure Collector Club, une organisation qui compte à la fin du 20 siècles plus de 3000 membres et ne cesse d’avoir de plus en plus d’adeptes. Bien que qu’elle fût fondée pour attirer les collectionneurs de leurre dur, elle attira aussi des collectionneurs de tout type de pêche, qui la rendirent plus populaire. Par la suite, le marché a subit quelques changements tant en nombres de collectionneurs que sur les prix des objets de collections vendus.

Heureusement, grâce aux anciens, cette inflation sur la hausse des prix des produits comme on a pu le voir dans le domaine de la chasse sur les appelants en bois n’a pas suivi. Toutefois, il y a eu dans les années 90 des collectionneurs qui  réalisèrent des gains considérables avec la vente de leurre qui détrônèrent la chronique pour la somme de 20000 dollars mais cela resta très rare. Les ventes relativement élevées au alentour de 1500 à 2500 dollars était plutôt pour les moulins et ou des cannes.

Toutefois, il reste quand même quelques leurres dont le prix reste élevé du fait de leur rareté ou faisant parti de série limitée. Après ces découvertes et l’aspect lucratif que cela pouvait rapporter une multitude de compagnies virent le jour. Certaines sont devenues prestigieuses, d’autres n’eurent la création que de quelques modèles, voire d’un seul.

Mais c’est autour de l’état de Floride que certains fabricants perdurèrent grâce à de forte densité de black-bass. Voici quelques cliches de vieux leurres tels que le Dowajiac de chez Heddon et les Barracuda de chez Eger.

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